notes de travail

• L’œuvre d’art est impossible. Impossible parce qu’impossible à lire. Impossible à lire parce que déjà lue par ce qui ne la concerne pas : la publicité, le marketing, le système spectaculaire des médias, etc.
L’art n’est lisible que s’il correspond, au moins en un point, à ses pré-lectures imposées.

• Ce qui est désolant c’est notre facilité à nommer des choses qui devraient nous être totalement étrangères, des choses littéralement innommables.

• Dans un système d’objets déjà lus, tout écart est illisible, hors-jeu, c’est-à-dire hors vue.

• Internet : posséder pour quoi faire puisque tout est disponible ?

• Collectionner quoi ? Il est inutile d’en chercher plus il y en a déjà trop.

• Internet nous met tous dans une situation de surabondance où nous n’avons pas besoin d’avoir quoi que ce soit. Nous pouvons déjà en atteindre plus que nous en désirons.

• Ce que la législation veut enrayer c’est notre indifférence à ce qu’on nous propose qui est toujours en deçà de ce dont on dispose.

• Je ne vois même pas pourquoi je téléchargerais quoi que ce soi dans la mesure où je ne peux déjà plus écouter ou voir tout ce dont je dispose déjà.

• Ce qu’internet met en place c’est un art sans propriétaire. Et c’est ça qu’on veut nous faire passer pour du vol.

• Sans propriétaire comment pourrait-il y avoir vol ?

• Si on veut que la discrétion questionne l’objet d’art alors il faut que l’œuvre aille sur son terrain (sur le terrain de l’objet) sans quoi l’objet reste sans problème, sans remise en cause, dans le mensonge radical de son statut. Alors qu’il n’est plus que le fantôme de son statut.