choses vues (1995-2007)

Un mur recouvert d’amiante-ciment.

Des résilles noires en U pour protéger les arbres.

Un pan de béton imprégné d’oxyde de fer.

Des séchoirs à maïs déformés par le poids.

Des tirants de façades en S disposés de façon aléatoire.

Dans une clairière, deux abris de chasse camouflés par des assemblages de fougères et de tôles ondulées.

Un château d’eau enterré.

Des abris de jardin bricolés avec des planches de récupération, des tôles et des morceaux de bâches.

Le volume parfaitement opaque d’une usine.

Un poste d’aiguillage.

Deux ponts basculants : un noir, un blanc.

L’endroit où la boue des ravines rejoint le fleuve.

Quatre fois trois blocs de refroidissement : douze.

La structure d’un panneau d’affichage posée dans un champ.

Des chemins d’eau.

Une certaine quantité d’eau maintenue par deux murs parallèles.

Quatre trames en briques, deux en bois.

El Ter

Le dos d’une piscine préfabriquée.

Un bâtiment R.0 en briques rouges.

Deux murs aveugles, le troisième percé de trois fenêtres.

La structure d’un pont préfabriqué avant son recouvrement par les talus.

L’art de ranger les lampadaires.

Un cube habillé de tôles ondulées.

Des maisons : ossature béton et remplissages en briques.

Une porte. Deux fenêtres.

Un abri à vélos.

Le grillage le plus léger possible.

Toutes les vitres d’un rez-de-chaussée passées au blanc d’Espagne le plus régulièrement possible.

Deux murs parallèles d’environ vingt cinq mètres.

L’opacité des clôtures sur rue.

Deux cabanes identiques : l’une tournée vers le sud, l’autre vers l’ouest.

Un plateau en béton d’environ soixante-dix mètres carrés, divisé en six zones non équivalentes.
Neuf rangées de six parpaings, le tout quatre fois.

Une ligne de pavés auto-bloquants.

Le sable comme socle.

Une série d’enrochements. Une série de plages artificielles.

Une bâche bleue posée dans un champ de pissenlits.

Des câbles tendus horizontalement entre des piquets.

Des ampoules suspendues entre les branches.

Des traces de peinture jaune apparaissant entre les graviers.

Des cailloux posés à intervalle régulier sur des dalles en béton.

Deux volumes identiques carrossés en acier galvanisé.

Des feuilles de plastique jauni tendues sur des châssis.

Deux lampes : une jaune, une blanche.

Des piles de palettes bleues.

Des piles de palettes rouges.

Un cône en zinc.

Une cheminée plus haute que les autres.

Un angle droit (du fer en angle droit).

Une bâche tendue par de l’air (c’est-à-dire gonflée).

Deux cheminées plus hautes que les autres.

Des vitres peintes en blanc.

Des vitres peintes en bleu.

Le dos vert d’un panneau publicitaire.

De l’eau (c’est-à-dire une horizontale).

Des arbres maintenus dans une forme
(c’est-à-dire taillés).

Gris (puis rouge).

De l’eau maintenue par des planches.

Un mur dégradé par le temps.

Un S dessiné dans la pelouse.

Des tissus placés devant des vitrages.

Du fil de fer barbelé neuf et brillant.

Un rectangle tenu par du béton.

De faux jardins ouvriers.

Une haie taillée (un bloc).

^
^
(des toits).

Un sillon tracé dans une pelouse (un chemin).

Une pierre volontairement posée dans un coin.

Des boules accrochées dans les arbres.

Coupés net (des arbres).

Un trou dans un mur plus grand que les autres.

Un mur plus haut que les autres.

Cinq équerres rouges.

Trois sacs en plastique bleu.

Du violet ou du rouge là où on ne les attend pas.

Des murs séparant des tas.

Des tas de pierre.

Du sable jaune.
Du sable orange.
Un mélange.

Un H en traverses de chemin de fer.

De l’oxyde de cuivre pulvérisé sur du béton.

Des sacs.

Un amas de cartons et de bâches en plastique
(un abri).

Une forêt ravagée par le vent.

Du bois mort.

Des pavillons comme d’habitude.

Un plan vert (et parfait).

Toujours pareil.

Six sacs de terre posés en ligne.

Bleu, blanc, rouge (vus dans cet ordre).

Une pierre fendue par de l’acier.

Trois tas de paille.

Une clôture faite avec des bidons de plastique bleu.

L’herbe qui pousse dans les lézardes.

^ (jaune vif).

Un jaune, un gris, un jaune, un gris, un jaune, etc.

Un demi cercle.

Horizontal sur plusieurs kilomètres.

Noir et orange dans un même volume.

Une croix dans un carré (deux fois).

Un paysage marron. Un bloc blanc dans ce paysage.

Un tas.

Un paysage. Un bloc rouge et blanc dans ce paysage.

La terre mise à nue (c’est-à-dire retournée).

Un mur aveugle.

Un double alignement.

De l’eau tenue par de la terre.

L’horizon (c’est-à-dire une horizontale).

Un trou creusé dans le sol.

Bleu, gris, sans trop savoir si c’est l’un ou l’autre.

Un tas de caisses
(quinze mètres de haut, trente de côté).

Des pierres plus grosses que d’autres laissées sur le sol.

Parallèle sur plusieurs kilomètres.

Des citernes en fibre de verre.

De l’eau dans du plastique.

Un texte recouvert mot-à-mot par de la peinture blanche.
Un pointillé.

L’intersection d’une pente et d’une oblique.

Une centaine de tubes parallèles.

Du jaune mis dans du vert.

Une construction arbitrairement symétrique.

Des rubans posés à terre (une grille).

Un L (une haie en L).

Des caisses en bois remplissant une serre.

Le moment où une ligne apparaît (une fuyante).

Rouge vif. Vert fluo.

Le dessin blanc et vertical des bouleaux.

Un plan d’eau.

Des gris, des bruns et parfois une couleur.

Un vide ménagé dans un lieu dense.

Du bois coupé et rangé en appui entre deux arbres.

La même chose mais en bleu vif.

Des brillances.

La rouille.

Le sol soulevé puis ramené à son niveau naturel.

Un toit sous un toit.

Le dos gris d’une piscine préfabriquée.

Du bois pourrissant dans de l’eau.

Un reflet persistant.

Des amas de feuilles.

Des cabanes de jardin.

Un mur en béton criblé de fer rouillé.

Des gravats dans un champ.

Un pilône électrique peint en rouge et blanc.

Une porte au bout d’un mur.

Un cylindre en bois.

Un toit plié comme une feuille.

Deux piquets plus hauts que les autres : une porte.

Ce qui reste d’un mur.

Une fenêtre condamnée (du gris dans du jaune).

L’ombre longue (c’est-à-dire allongée).

Trois sacs en plastique blanc dans une prairie.

De la peinture métalisée sur un bardage métallique.

^—^ (une ferme).

Un sac plastique au bout d’un bâton.

Une vallée (c’est-à-dire un creux).

L’événement d’un arbre sur une crête.

Des arbres couchés par le vent.

Un bac à eau.

Des pierres posées sur un plan incliné.

Cinq piquets blancs.

Une centaine de plaques en béton posées au hasard.

Des tasseaux en bois dont un peint en orange fluo.

Une série de poteaux. Une série de haut-parleurs.

Là où il y avait une forêt.

L’eau (c’est-à-dire un miroir).

Du vert Véronèse. Du bleu. Du béton gris.

De la roche maintenue par du grillage.

Du roux se reflétant sur du noir.

Un toit rouge barrant du blanc.

Un tissu vert déchiré par de haut en bas.

Une dalle en béton parfaitement carrée.

Un toit effondré sous son poids propre.

Du plastique vert posé entre les arbres.

Des entraves.

Le jaune encore irrégulier des pissenlits.

Un assemblage de bois.

Des volumes rangés par tailles et par formes.

Un mur en béton peint par intermittence.

Une lentille engazonnée.

Un volume en béton recouvert avec du chemin de câble.

Vert, rouge, blanc, jaune, vert, rouge, blanc.

Un élément en granit remplacé par son équivalent en béton.

Le dessus horizontal des cèdres.

De l’orange au rose. Progressivement.

De la crasse accumulée dans les creux d’une pierre.

Vert (horizontal).
Blanc (vertical).

Du béton gris repeint en gris.

De la tôle perforée plus ou moins finement pour voir à-travers ou pas.

De la peinture sur du vitrage.

Du métal déployé, blanc et oxydé.

Du bois mis à pourrir.

Des lignes de polyane pour couvrir une grande surface.

Deux alignements d’écriteaux jaunes encadrant un champ.

Un pot blanc posé au pied de chaque arbre.

Un mur de caisses en bois.

Du bleu vif là où l’on ne l’attend pas.

Un bloc électrique peint en rose pâle.

Des plantations protégées par du plastique bleu.

Une dalle divisée en sept éléments :
six parallèles, un perpendiculaire.

Le pointillé vert pâle des feuilles.

Du blanc.

De temps en temps du plastique vert dans du gris.

Des arbustes dispersés sur une colline.

Des palissades en bois disposées le long d’une crête.

Des résilles bleu nuit.

L’endroit où les piquets sont triplés.

De la pierre mise à nu.

Rayé rouge et blanc (ou jaune) à la surface de l’eau.

Le vol arrêté du faucon crècerelle.

Une série de trous ménagés dans un mur.

Des gris différents (des sols).

Entre violet et bleu.

Rayé rouge et blanc (ou rayé vert et blanc) à la surface de l’eau.

Du plastique vert et sali mis en tas.

Un rectangle vert contenu dans un rectangle gris.

De la terre retournée.

Vert Véronèse et horizontal (un plan d’eau).

Des ronds en plastique vert.

Des pierres plus grosses disposées au fond d’un creux.

Un creux ménagé dans une forêt.

/ I \

Un tube en béton.

Une série de portes, une série de néons blancs.

Des traces de pas dans l’herbe jusqu’à voir la terre.

Des pierres chauffées par le soleil.

Jaune et rouillé.

^ (en terre).

Deux tubes verts.

Un cube en tôle galvanisée gris-bleu.

Du maïs maintenu par du grillage.

Trois containers bleus côte-à-côte.

Des trous réguliers dans du béton.

Des traces d’eau sur du béton.

Orange vif et inox (des rayures).

Quatre vingt seize carrés en creux ménagés dans du béton.

Tiret blanc.

Rond rouge.

Un tube en acier galvanisé apposé à un mur.

Des volumes parfaitement carrossés.

Une ligne couleur rouille placée sur l’horizon.

Une dépression dans un talus.

/ I \ (des piquets).

Des résilles noires.

De l’herbe brulée.

Des traces obliques.

Taillé en retrait dans sa partie basse.

Une lasure orange vif sur du bois.

De l’eau croupissante.

Des souches d’arbres.

Un mur peint en blanc à moitié, laissé brut à moitié.

Un bassin vide.
Son fond en plastique noir.

Le poids de la peinture sur un pylône haute tension.

Des obliques en béton.

Du vert vif au-dessus de l’acier.

Enrobé rouge, enrobé noir, enrobé rouge, enrobé noir.

L’ombre d’un volume sur un autre.

Des arbres coupés, les souches laissées en place.

Le chemin tortueux dessiné par les vaches.

Un volume dessiné par son ombre (un silot).

Des rayures régulières sur une colline.

Légèrement plus haut au milieu. Légèrement plus bas sur les bords.

De la terre accumulée pour former une rampe.

Des peupliers orientés par le vent.

Vertical, puis en creux, puis vertical (du béton).

L’un sur l’autre avec de la poussière entre les deux.

L’art de ranger les équerres.

Un L en tuiles.

Vertical, puis montant, puis descendant, puis vertical, etc.

Vers le sud. Vers l’ouest. Côte-à-côte.

Vert et blanc. Rouge et gris. L’un au dessus de l’autre.

Quatre cheminées. Puis d’autres.

Des buissons gris devant un près vert.

Laissé en vrac.

Un bidon écrasé.

Un morceau de bois fendu puis arraché.

Peint en gris, puis repeint en jaune.

Les marches d’un escalier noyé dans la pelouse.

Un toit jaune.

Un piquet entravant un passage.

Une structure inutile en acier galavanisé.

Les branches d’un arbre coupées jusqu’au tronc.

Un toit rapiécé avec des tôles de différentes couleurs.

Une bande transparente, cinq vertes.

L’horizontale d’un toit au sommet d’une colline.

Fait puis refait à angle droit.

Ce qu’il reste d’une maison (des gravats).

Trois troncs posés côte-à-côte.

Une bâche ronde retenant de l’eau.

Un pan de toiture plus long que l’autre.

De la paille dispersée à même le sol.

Un cercle tracé dans l’herbe.

S (une route).

Vert émeraude, bleu, jaune (dans cet ordre).

Un pont en pierre sous un pont en béton.

Des bâches en plastique maintenues par des planches.

Une forêt détruite par le vent.

Tout mis en vrac.

Une bâche jaune soufre.

Deux poteaux : un en bois, un en béton.

Arraché et laissé sur place.

Elagué jusqu’au tronc.

Des murs blanchis à la chaux.

Un U en béton.

Deux piquets dans l’eau.

La ligne claire d’un faîtage en zinc.

Un arbre recouvert par ses branches.

Une parcelle isolée par du grillage.

Des arbres en travers.
Des arbres couchés.

Un mur de soutènement peint en rouge.

Une planche placée pour franchir un ruisseau.

Une série de poteaux retenus par des câbles.

Deux plateaux (l’un au dessus de l’autre).

Blanc, rouge, bleu (de haut en bas).

Une série de carrés désherbés.

Des tuiles rangées dans une caisse.

Cinq arbres éloignés mais sur une même ligne.

Un tissu rayé vert et blanc.

Le cadre d’un panneau d’affichage posé par terre.

De l’eau croupie dans une piscine hors sol.

Une maison. La même.

BRI
BRIV
BRIVE

Un cadre métallique ne supportant rien.

Un appareillage en granit soutenu par du grillage.

Débité et laissé sur place (un arbre).

Peint puis visiblement effacé (un graffiti).

Toutes les vitres d’un hangar consciencieusement brisées.

De la laine de verre laissée dans un coin.

Droit d’un côté, arrondi de l’autre.

Une porte de garage entravée par un amas de carton.

Du jaune à l’ocre, de l’ocre au noir, etc.

Du sable, du gravier, des pierres (dans cet ordre).

Une haie doublée par un plastique bleu.

Une glissière d’autoroute tordue (c’est-à-dire retournée).

Des monceaux de terre mis dans un creux.

Coupés puis brûlés sur place (des arbres).

Une très grande surface recouverte de polyane blanc.

Les chemins tortueux par où passent les animaux.

Un talus ramené progressivement au niveau du sol.

Des câbles tendus par des poids.

Une boîte en inox poli.

Une série de marches en béton.

Deux boîtes en inox poli placées côte-à-côte.

L’espace entre deux ponts recouvert de caillebotis.

Quatre profilés en béton posés les uns sur les autres.

Trois à l’endroit, un à l’envers.

Un piquet en bois habillé avec un tube en plastique orange.

Quatre rigoles en béton côte-à-côte.

Le jaune à peine naissant du colza.

Deux tas de cendres dans un champ.

Un mur remplacé par une moustiquaire verte.

Des pétales dispersés sur l’eau.

De la paille pourrie dans un champ.

Un tas de gravier rose sur le bord d’un chemin.

Des pierres laissées au pied d’un arbre.

Le vert à peine visible des premières feuilles.

Du sable rose, du sable jaune (vus dans cet ordre).

La terre soulevée par l’effondrement d’un arbre.

De la terre humide là où il y avait de l’eau.

Un piquet rayé rouge et blanc planté dans un champ.

Un champ à peine vert (c’est-à-dire encore rouge).

Un champ de colza à peine jaune (c’est-à-dire encore vert).

Des pierres grises noyées dans du sable jaune.

Une clôture en acier galvanisé envahie par les ronces.

Une courbe et une horizontale : là où elles se rencontrent.

La politesse entre une courbe et une droite.

La poussière soulevée par les machines.

Une tranchée plus claire au fond.

Un champ laissé en friche.

Un chemin hors d’usage.

Un chemin entravé par une clôture.

Le gris mauve d’un champ laissé en friche.

La ligne plus claire dessinée par un chemin.

Le noir de la terre sur plusieurs hectares.

Le dessin incertain d’un chemin dans le sable.

Des détritus laissés sur le bord d’une route.

Trois petits panneaux blancs, un jaune.

Des bidons de plastique bleu plantés dans des fers à béton.

Du verre pilé maintenu par du béton.

Un fossé bordé par deux clôtures : une à droite, une à gauche.

Des tubes rouillés, ou non, maintenus ensemble.

Une pente plus forte que d’habitude.

Des feuilles vert acide (c’est-à-dire presque jaunes).

Des canaux en T.

Du grillage maintenu horizontalement par des piquets.

Huit palettes en pile.

Encore plus jaune.

Des piles de parpaings rangées les unes à côté des autres.

Du plastique maintenu par des pneus.

Deux tas de pneus parallèles.

Vert, rose, gris, brun (de haut en bas).

Plusieurs lignes droites dans un champ.

Cinq traces parallèles dans un champ.

Coupés et laissés tels-quels (des arbres).

La poussière soulevée par le vent.

Une grande quantité d’eau déversée sur le sol.

La ligne jaune et fine du colza à l’horizon.

Le volume blanc et opaque d’une usine.

L’herbe plus haute là où il y a de l’eau.

Un mur ocre rouge délavé par la pluie.

Un tuyau d’eau au milieu d’un champ.

Un paysage horizontal (c’est-à-dire horizontal jusqu’à l’horizon).

L’horizon interrompu par un pont.

Un toit en ardoise remplacé par un toit en acier galvanisé (plus clair).

Un ilôt d’arbres entre deux champs.

Des panneaux préfabriqués de différentes hauteurs mis côte-à-côte pour faire un mur.

Des trous protégés par des planches.

Un mur pignon recouvert de plastique bleu.

Une série de bouteilles en plastique coiffant une série de tuteurs.

Une palissade maintenue par une simple planche en butée.

Des bordures peintes en jaune et noir.

Un trou de béton dans un terrain vague.

Deux tubes en béton plantés dans un talus herbeux.

Des amoncellements de gravats laissés à l’abandon.

Des herbes sèches rabattues par le vent.

Des gravats et des rochers abandonnés dans un champ.

Un chemin de câble en béton.

Trois maisons identiques en briques rouges.

Un colline artificielle.

Un mur en béton verdi par le lychens.

La ligne abstraite qui sépare la forêt.

Le toit ridicule d’un château d’eau.

Une double clôture sur plusieurs centaines de mètres.

Une colline jaunie à son sommet.

Une ligne de sable blanc dans un champ.

Une manche à air tendue par le vent.

Un trou sans eau (c’est-à-dire à sec).

Un talus criblé de sacs plastiques.

L’herbe qui pousse encore au milieu des chemins.

Des ronds de cendre.

Deux cuves peintes en vert.

Un champ noirci par le feu (c’est-à-dire brûlé).

Une route blanche.

Le carré parfait d’un cimetière sur une colline.

Une route bordée par un treillis en plastique orange.

Un arbre détaché des autres.

Du foin stocké sous du plastique noir.

Un creux ménagé dans le sable.

Vert et horizontal jusqu’à l’horizon.

Le volume rectanglaire des haies entre les parcelles.

Un arbre tombé dans l’eau.

Un plateau creusé dans un plateau.

Des tas de sable manipulés à la pelleteuse.

Un pont suspendu.

Quatre bennes vides posées côte à côte.

Trois lignes horizontales et parallèles.

Du plastique bleu vif recouvrant des graviers.

Les champs de blé déjà jaunis.

Jaune, violet, rouge dans un paysage vert.

Un poteau plus haut que les autres.

Une ligne horizontale aménagée dans un talus.

Une cheminée plus haute que le paysage qui l’entoure.

L’herbe qui pousse dans les lézardes.

Un grillage le long d’une crête.

WAR

Un mur légèrement courbé dans sa partie haute.

L’aspect soyeux d’un béton usé.

Des serres protégées par des haies.

Un pont mimant un autre pont.

Encore un peu de jaune.

La silhouette des peupliers.

Des toits rampants jusqu’au sol.

Des résilles noires protégeant des arbres fruitiers.

Peint en bleu, en blanc et en jaune apparemment sans raison.

Peint en vert pour passer inaperçu.

Brillant.

Des clôtures en plastique orange déployées sur quelques centaines de mètres.

La terre mise à nue là où elle a été piétinée.

Une dépression causée par un écoulement d’eau.

Un bloc de sel posé par terre.

L’horizon toujours immobile.

De l’acier galvanisé là où il y avait du bois.

De l’herbe parfois jaunie par le soleil.

Deux verticales : deux antennes.

Le gris un peu mauve des herbes mortes.

Des poteaux tantôt blancs, tantôt gris.

Des nuances de vert sur plusieurs kilomètres.

Le pied d’un poteau noyé dans les buissons.

Le cylindre parfait d’un château d’eau.

Des champs tachés par le rouge des coquelicots.

De l’herbe entre les plastiques.

Un toit plus épais que d’ordinaire.

x x x +
(des tirants de façade)

Le volume simple d’une maison.

Un plateau en béton bordé sur trois côtés.

Le volume rond des micocouliers.

Des pierres peintes en blanc et alignées au bord d’une route.

Un trou ménagé dans une haie.

De la tôle galvanisée pour recouvrir de la pierre.

En forme de maison et recouvert de plastique jaune.

Deux containers blancs. Un rouge. Un blanc.

L’épaisseur des champs de blé.

Un fil tendu entre deux poteaux en béton.

Des petits volumes en peigne.

Là où la rouille passe à-travers la peinture.

Vert Véronèse sur gris.

Passé du blanc au gris par une accumulation de poussière.

Du bois déchiqueté entre les pierres.

Trois tuiles changées dans un toit.

Un mur appareillé avec des ballots de paille.

Trois têtes de piquets peintes en jaune vif.

Une porte bleue dans un mur en parpaings.

Chaque tronc d’arbre gainé dans du plastique.

Un volume plus haut que l’autre.

Quarante et une portes de garages numérotées de un à quarante et un.

La pente régulière d’un talus.

Des piles obliques en béton.

Un chemin criblé de flaques d’eau.

Neuf blocs en béton bien ordonnés.

L’ondulation du vent.

Un champ traversé par des animaux.

Un cercle de terre brûlée.

Un arbre coupé à la hauteur des piquets.

Un petit promontoire en acier gris.

Le bleu vif d’une piscine en plastique.

Une descente d’eau barrant un mur.

Des objets rendus brillant par la pluie.

Un tas de sable au milieu d’une cour.

Un volume simple en bois noir.

La sous face horizontale des arbres.

Une maison tournée vers le nord. Une vers l’est.

La moitié d’un talus recouvert par une bâche noire.

Le creux formé par l’eau.

A peine pointillé par le jaune du pissenlit.

Légèrement bleui par le lin.

Des panneaux en équerre.

Un toit en plastique vert. Un toit en plastique blanc.

Du sable plus jaune que d’habitude.

Une cabane effondrée.

Une plaque en fonte signalée par un liseret blanc.

La façade écroulée d’une maison.

Un bac en fer peint au minium.

Des portes fenêtres utilisées pour faire une serre.

Une cabane en amiante ciment.

Du zinc pour border un toit.

Des toitures plus raides que d’habitude.

Des tas de gravier mauve.

Une barrière qui ne sert à rien.

Le gris des pierres.

Une barrière bricolée avec des glissières d’autoroute.

Un gris chaud (c’est-à-dire légèrement jaune).

Un barrière peinte en rose pâle dans un environement gris.

Un pneu de tracteur utilisé comme rond point.

Un banc en plastique blanc là où on ne l’attend pas.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 309 lus sur des piquets.

Un chemin recouvert par l’herbe.

Le dessin blanc fait par une clôture électrique.

Un mur teinté par la rouille.

Le creux entre un mur et un talus.

L’angle d’un mur peint en blanc.

Un piquet blanc placé devant un mur.

En pente du sol à l’arase.

Un talus. Un chemin. Une bordure.

Trois plaques en béton préfabriqué : un pont.

Du blanc coloré par la rouille.

Un éboulis.

Quatre piquets jaunes derrière une bordure.

Bleu vif.

Un alignement d’arbres interrompu par une voie ferrée.

Une forêt déboisée sur une grande largeur.

Un poteau marqué d’une croix jaune.

Un quai divisé en deux par une ligne jaune.

De la boue mise à sécher.

Le noir de la nuit derrière le bleu du ciel.

De l’orange au bleu sans passer par le vert.

Deux virgules blanches.

Une ligne d’eau : une horizontale.

Gris sur gris.

Une fumée noire dispersée en équerre.

Un horizon, deux horizons, trois horizons, quatre horizons : des montagnes.

Du blanc au bleu. Du bleu au noir.

La dentelle noire d’un horizon.

Rouge, orange, blanc, bleu, noir. D’ouest en est.

Zénith azur.

Le plafond fin de nuages naissant.

Argenté sur toute la surface.

L’eau qui perle sous la terre.

La broussaille dans le pied des pylônes.

Du grillage soulevé par des piquets.

Une clôture ouverte.

Des fils tendus courbant des branches.

De la neige restée là où il y a de l’ombre.

Le sol encore blanc.
(Ubac.)

Trois plateaux en béton (dont un en L).

Des fenêtres placées comme ça vient.

Des volumes dessinés par leurs ombres.

Sans ombre, c’est-à-dire sans relief.

L’application du tracteur à toujours passer dans ses traces.

Un talus circulaire.