De la demi-douzaine de toiles que Cy Twombly peignit en 1954 dans l’atelier de Rauschenberg à Fulton street, Twombly n’a épargné que Panorama.
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C’est au cours d’un de ses déménagements que Cécile Paris abandonna à Belleville une série de carrelages sérigraphiés. Elle les a tout simplement laissés sur le trottoir pour que les gens puissent se servir.
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En 1906, avant de quitter Kursk pour Moscou, Kazimir Malevitch a brûlé ses peintures réalistes et ses paysages romantiques.
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En 1993, Thomas Hirschhorn a volontairement déposé des petites pièces en carton pour les éboueurs. Ils les ont bennées.
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Alors qu’il vivait encore en Chine, Gao Xin Yang, qui avait peur des représailles, a brûlé une valise pleine de manuscrits.
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En 1964, Robert Rauschenberg exposa au Pavillon des Etats-Unis de la trente-deuxième Biennale de Venise. Il y reçut le Grand Prix International de Peinture et deux millions de lires. Sitôt son prix reçu, il appela son assistant Tony Holder à New York et lui demanda de détruire les cent cinquante écrans sérigraphiques de son atelier.
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Michaël Batalla a jeté dans un feu de broussailles un carnet de poèmes de jeunesse. Il les avait écrits sur la banquette arrière de la voiture de ses parents lors d’un voyage en Italie.
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Sébastien Vonier détruit la plupart de ses oeuvres après les avoir exposées. Par exemple, il découpe ses mains courantes pour les transporter facilement à la déchetterie.
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En 1963, pour signifier son abandon de la poésie, Marcel Broodthaers a plâtré cinquante exemplaires de son recueil, le Pense-Bête.
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Silvia Bächli dessine beaucoup et vite. Ensuite, elle choisit soigneusement les dessins à conserver, les classe, les arrange et détruit tous les autres.
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En 1962, Jacques Monory détruisit la quasi-totalité de ses œuvres, c’est-à-dire dix ans de travail.
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Frédérique Lecerf laisse La Dhuys s’autodétruire lentement depuis avril 2001, date de sa création à Rosny-sous-Bois.
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En 1993 à Mimet, Véronique Vassiliou a jeté à la poubelle une boîte pleine des citations accumulées pendant dix ans. La boîte qu’elle avait fabriquée pour contenir sa matière à cut-up était cassée et elle n’avait pas eu envie de la réparer.
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En 1923, Marianne Brandt détruisit ses peintures et rejoignit le Bauhaus de Weimar. Elle y devint designer.
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L’ensemble des reliefs oxo présentés dans son catalogue ayant été vendus, Pascal Le Coq a, le 29 août 2003 à Pantin, détaché puis déchiré la partie « Catalogue » de reliefs oxo « Pascal Le Coq ». Seule reste la partie : « Dictionnaire de l’économie d’oxo » du dit catalogue.
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En 1954, Jasper Johns (alors âgé de 24 ans) détruisit la quasi-totalité de son œuvre et commença à inventer ce qui allait devenir le pop art.
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En mai 1998, Laure Baudoin fit détruire par les services de la voirie de Romans-sur-Isère un monochrome blanc composé de 60 pantoufles.
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Hubert Renard ne sait plus très bien ce qu’il a fait des quelques pièces dont il n’était pas satisfait. Par contre, il est sûr d’avoir détruit toutes les traces prouvant leur existence.
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En 1888, Auguste Renoir qui était profondément découragé, détruisit un grand nombre de ses tableaux : il les trouvait trop secs.
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En 2002, Severine Hubard a réalisé donc et or car mais ni ou au Lieu Unique à Nantes. Pour le démontage, elle a tout démoli très violemment en un peu moins d’une heure.
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Éternellement insatisfait et doutant souvent de son talent, Paul Cézanne a tout le temps beaucoup bousillé.
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À la fin de l’été 1924, Jean Dubuffet découvrit l’ouvrage du Docteur Prinzhorn, Expression de la folie. Dessins, peintures, sculptures d’asile. Ce fut un choc. De retour à Paris, il détruisit la plupart de ses peintures, décida d’abandonner l’art et partit pour Buenos Aires où il devint dessinateur en chauffage central.