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ISBN (livres d’artistes et après)
est une exposition organisée par l’association Aperto du 31 janvier au 21 février 2008.
L’exposition s’est tenue chez Aperto au 1 rue Etienne Cardaire à Montpellier.

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faire un livre c’est facile

« Plus c’est facile, plus c’est beau. »
Gil J. Wolman

Je ne sais réfléchir qu’en faisant, c’est-à-dire en posant chaque jour un nouvel objet sur ma table de travail. Il m’aurait été tout à fait impossible d’arriver aux questions exposées dans cet article autrement qu’en faisant les livres que je fais. (…)

un art anonyme

En juillet-août 2002, Sébastien Vonier est invité en résidence à Betton près de Rennes. Après un important travail de repérage sur les objets déjà présents dans l’espace public et sur les différents lieux possibles pour son intervention, il réalise cinq sculptures qu’il fait placer par les agents des services techniques de la ville. Ces excroissances ressemblent beaucoup à certains mobiliers urbains : rambardes, chasse roues, etc. Utilisant la même technique (le tube en acier galvanisé) et copiant certains codes, les cinq objets entretiennent une certaine continuité, et donc une certaine ambiguïté, avec ce qui est déjà là. Les réactions ne tardent pas. Certains habitants se plaignent de cet envahissement absurde et inutile qui n’est ni de l’art, ni de la sculpture, ni même du mobilier ! On dresse alors la liste des objets indésirables et évidemment ce qui devait arriver arriva : certains objets incriminés ne sont pas des sculptures de Sébastien Vonier et certaines sculptures ont été oubliées. Pas vu, pas pris. (…)

manuel pratique d’antipratiques artistiques

Rédiger un manuel d’antipratiques artistiques pour pratiquer la peinture, la sculpture, l’installation, la musique, la danse, la littérature, etc., à la maison, au jardin, en ville, à la campagne, à la plage, à la montagne, etc.
(Avec Jean-Baptiste Farkas)

l’œuvre discrète

Images discrètes

Pour André Bazin l’image photographique est essentiellement « un moulage, une prise d’empreinte de l’objet par le truchement de la lumière ». Un objet reçoit de la lumière, la renvoie, les cristaux d’halogénures d’argent y réagissent, puis par une suite continue de contacts et d’opérations physiques ou chimiques cette même trace lumineuse nous est transmise. Toute notre croyance en la photographie et en sa valeur de témoignage vient de cette continuité lumineuse. L’image photographique est, pour reprendre le mot de Roland Barthes, « un certificat de présence ». (…)